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Dès les premières semaines de la pandémie causée par le virus SARS-CoV-2, responsable de la maladie COVID-19, l’IRD et ses partenaires dans 6 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre se sont rassemblés autour de l’élaboration d’une proposition de recherche-action visant à appuyer les états africains dans leur riposte à l’épidémie de COVID-19.

En Afrique de l’Ouest et du Centre, la proportion de cas asymptomatiques semble être plus forte qu’ailleurs, et les incertitudes quant à l’évolution de l’épidémie et son impact sur les populations sont grandes. Il est donc primordial de recueillir des données pour améliorer la compréhension sur l’épidémie de COVID-19, identifier les facteurs de risques, analyser les comportements des populations, afin de renforcer et adapter les stratégies de riposte à l’épidémie de COVID-19.

Télécharger la Présentation ARIACOV (pdf)

Conçu par l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) en collaboration avec ses partenaires dans six pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre -Bénin, Cameroun, Guinée, Ghana, République Démocratique du Congo et Sénégal- et avec le soutien financier de l’AFD dans le cadre de l’Initiative « COVID-19 Santé en Commun », le projet ARIACOV se propose d’apporter des éléments de réponses à ces questions.

ARIACOV vise à appuyer la riposte africaine à l’épidémie de COVID-19 en mobilisant différents leviers : 1) le renforcement des capacités de diagnostic de laboratoires nationaux de référence ; 2) la production de connaissances scientifiques et leur partage avec les autorités nationales et internationales en vue d’appuyer les décisions de santé publique ; et 3) la contribution à l’analyse des enseignements à tirer de l’expérience africaine de la COVID-19.

ARIACOV est financé par l’Agence Française de Développement (AFD) dans le cadre de l’initiative « Covid-19 – Santé en commun ». L’IRD assure la coordination régionale du projet, qui est mis en œuvre dans les 6 pays par des instituts de recherche et de veille sanitaire, opérant avec l’appui de leurs partenaires nationaux et la contribution de chercheur·ses de l’IRD, et en lien, dans les pays, avec les conseils scientifiques de la riposte contre la Covid-19.

Sondages CAP et acceptations sociales

Composante 1 – RENFORCEMENT DES CAPACITES DIAGNOSTIQUES
Un appui technique, matériel et financier à des laboratoires nationaux de référence dans le déploiement de tests de diagnostics moléculaires et sérologiques du SARS-CoV-2 par :

• l’approvisionnement en intrants de laboratoire  et l’acquisition d’équipements de haute technologie (ex. thermocycleurs pour tests PCR et cytomètres de flux pour tests sérologiques) ;
• le transfert d’un test sérologique utilisant la technologie luminex pour détecter des anticorps dirigés contre le SARS-CoV-2 et d’autres coronavirus, avec un haut niveau spécificité et sensibilité (mis au point par l’Unité Mixte Internationale TransVIHMI de l’IRD1) ;
• la formation et la consolidation des équipes des laboratoires.

Composante 2 – ANALYSE DE LA DYNAMIQUE DE L’EPIDEMIE
Des études améliorant la connaissance sur la dynamique de l’épidémie Covid-19 par :

• la réalisation d’enquêtes de séroprévalence répétées en population générale, pour décrire la dynamique de l’épidémie (représentée par l’évolution au cours du temps de la séroprévalence, stratifiée par classe d’âge) ;
• des entretiens de nature anthropologique auprès de personnes participant à l’enquête de séroprévalence et ayant été testées positives, pour approfondir les conditions de contamination et les itinéraires thérapeutiques (Guinée, Cameroun) ;
• la conception d’un modèle de prédiction de courbes épidémiques utilisant les données des enquêtes de séroprévalence de terrain, en vue de simuler l’impact de différents scénarii sanitaires sur l’évolution de l’épidémie.

Composante 3 – ANALYSE DES CONNAISSANCES ET ATTITUDES DES POPULATIONS ET DES SOIGNANTS
Des études en sciences humaines et sociales permettant de comprendre comment les populations et les personnels de santé appréhendent et interprètent l’épidémie de COVID-19 et de mesurer l’acceptabilité sociale et culturelle des mesures sanitaires, en analysant :

• les informations en circulation dans les médias et les réseaux sociaux, leurs interprétations et leurs effets sociaux ; (Sénégal, Bénin, Cameroun)
• les connaissances, attitudes, pratiques et acceptations sociales des populations et des personnels de santé face à l’épidémie et aux mesures gouvernementales ; (Sénégal, Bénin)
• les logiques de construction du risque de la COVID-19 et la résilience des formations sanitaires et du personnel de santé ; (Guinée)
• les retours d’expérience sur le confinement et la mobilité négociée ; (Guinée, Cameroun)
• l’acceptation et l’impact des mesures de santé publique prises pendant l’état d’urgence sanitaire et après. (Sénégal)

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